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vendredi 12 septembre 2014

Paolo Bosson : L'artiste qu'on a dans la peau.


Bonjour les filles !

Cet article me tient vraiment à coeur et je voulais absolument le partager avec vous.
C'est un article un peu spécial puisqu'il ne parlera ni de maquillage, ni de vêtement, mais de tatouage.
En fait, je vais vous parler d'un tatoueur en particulier : Paolo Bosson.



Je suis loin d'être une experte en la matière. Le tatouage ne m'a jamais attiré plus que ça. Moi qui passe des heures à m'étaler toutes sortes de crèmes sur le corps pour toutes sortes de raisons, je voyais le tatouage comme une agression pour ma peau, et surtout j'avais du mal à imaginer porter une image sur moi à vie, alors que je change de look selon mes envies, mes humeurs et les tendances.

C'est à l'exposition "Noir de bousille" à Lyon, (toujours en cours jusqu'au 15 septembre à l'espace Datta) que ma vision des choses a changée radicalement grâce à ce tatoueur : Paolo Bosson, un des exposants.

Paolo n'est pas un simple tatoueur, c'est un artiste, avec un univers, des influences, un style graphique, un savoir faire et surtout avec un concept. Bien que comme tous les tatoueurs, il vous propose des croquis, il fait surtout de " l'instinct".
Pas de dessin, pas de crayons, pas de modèle. Il prend le temps de vous écouter, de discuter avec vous de vos attentes, de vos envies, de vos goûts, et ensuite il suffit de lui faire confiance et de le laisser s'exprimer.
Certes le principe peut faire peur puisque vous ne savez pas ce qui va se passer, ni même avec quoi vous allez vous retrouver, mais le tatouage n'est que la finalité, l'empreinte de cette incroyable et unique expérience.
Puisque nous sommes entre filles et passionnées de mode, imaginez un créateur inventer et créer un modèle rien que pour vous. Un modèle unique qu'il ne pourra jamais refaire pour d'autres personnes puisque vous portez la seule copie et qu'il l'a fait instinctivement dans la pulsion du moment.
C'est vrai, il faut aimer son univers, parfois assez masculin, peut êtres même un peu sombre, mais tellement riche et authentique.
Vous l'aurez compris je suis sous le charme !
Parcequ'il ne se contente pas de vous coller un dessin à vie sur votre corps, il vous confit une oeuvre née d' un échange.
Le tatouage prend alors un tout autre sens : vous ne le regarderez pas comme un souvenir que vous avez voulut vous faire graver dans la peau à jamais et que vous êtes susceptible de regretter un jour, ou encore comme un bijou ou le dernier accessoire à la mode, mais bel et bien comme un tableau dont vous êtes la seule gardienne.
(Oui, je suis d'humeur poétique aujourd'hui !)
Alors, dans ce cas là, je veux bien me faire "tatouer", pas vous ?

***

Pour celles qui veulent en savoir plus sur lui, je vous propose de lire son "interview" qu'il m'a fait le plaisir de m'accorder :

1) Parles nous de toi ... quel est ton parcours? comment t'es venu ta vocation ? quels sont tes inspirations, tes influences ...


Je dessine depuis mon plus jeune âge, je me rappelle que petit déjà je passais des après midi entier avec du papier et un crayon et je n’avais besoin de rien d’autre.
 Mes parents était de très bon dessinateurs je suppose que ça ma beaucoup influencé… J’étais un gamin plutôt timide et réservé, je trouvais dans le dessin un refuge et une manière de m’exprimer qui me correspondait.
A l’école je passais tout mon temps a dessiner ce qui ne faisait pas de moi un très bon élève… j’ai donc suivi un cursus scolaire en fonction en intégrant des écoles d'art. 
J'ai fait mon premier tatouage à18 ans. Après le BAC, j’ai eu la chance de pouvoir partir en Australie pour apprendre l’Anglais. Là-bas le tatouage avait une autre dimension: 
Les skatteurs se faisaient tatouer des cartes de l’Australie sur les pieds, et la famille qui m'hébergeait était aussi couverte de tattoo, ça me faisait rêver ! c’est eux qui m'ont emmené au studio, c’était incroyable!!! 
Le tatouage en Australie était déjà très démocratisé, c’était le bon endroit au bon moment … 
J’ai poursuivi mes études supérieures a l’ECAL dont je suis aujourd’hui diplômé, là encore le dessin portait ma pratique artistique…. 
Je continuais de me faire tatouer et je me suis rendu compte que mes influences était de plus en plus liées au monde du tattoo: Thomas Hooper, les mecs d’East River, Liam Sparkes, Duncan. X ,happypets…Il y en a tellement…
L’art contemporain ne me convenait pas, je cherchais un médium plus approprié pour mes dessins. L’espace muséal ne me correspondait pas, je trouvais qu’il ne se passait pas grand chose quand j’exposais sur un mur ...
Et puis il y a un an et demi j'ai eu une révélation ! Je suppose que c'était là depuis un moment mais c'est tout à coup devenu évident, j'avais enfin trouvé la place de mes dessins : c’était le corps, plus précisément la peau. 
Je le savais sans même avoir essayer, j’avais trouvé, je le sentais… 
J’ai alors ,dévoré des livres, regardé toutes les vidéos a ce sujet, absorbé l’iconographie, puis j’ai monté un book afin de trouver un apprentissage. 
C’est à Needles’Side a thonon les Bains qu'après avoir vu mon travail, le non peu célèbre Xoil m'a donné ma chance et m’a pris dans son shop, j'étais alors en plein dans mes études mais il m’a donné l’opportunité de pouvoir faire les deux en même temps, c’est comme ça que tout à commencé …

2) Quels sont tes projets pour la suite ?


Je tatoue chez nuit noire a Geneve le 21septembre, avec tattoo research lab le 19 octobre à Panam. "Chez mémé" a Paris également du 16 au 20 décembre  et bien sur je continue de travailler avec le collectif " Tattoo research lab ".

3) Y a t il un tatouage dont tu es vraiment fier ? pourquoi ?


Mon premier tatouage définitivement… Xoil m’a donné l’occasion de le faire seulement deux jours après mon arrivée au studio. C’était sur ma cuisse, je n’avais jamais tenu de machine dans mes mains auparavant, c’était aussi terrorisant qu’intense mais incroyable. L’épreuve du feu avec toutes les émotions qui l'accompagnent… j’avais attendu ça depuis tellement longtemps, c’était magique!  C’est quand même particulier d’utiliser son corps comme médium surtout quand il s’agit de le marquer de façon définitive. L’acte est quasiment un rituel. Je l’ai vécu autant comme l’accomplissement d’un rêve qu’un dépassement physique et psychologique. C’est un geste fort que d’être capable de sacrifier son corps par passion, c’est assez puissant symboliquement. 
En donnant ton corps et ton esprit pour te faire une marque indélébile, tu t’appropries le medium. 

4) Comme on est sur un blog de mode, quel est ton look de tous les jours ? 

Mon look de tout les jours c’est les tattoos que je porte sur moi. 
Sinon je suis assez basique, j'aime le "Black and white"… Je porte uniquement des slims,  je suis sûrement influencé par les premières vidéos de skate que j’ai découvert… Vans/adidas skate et quelques classiques de chez American Apparel… 


Merci Paolo ! 

Pour ne plus rien manquer de son actualité cliquez ici :

espace Datta :
10 rue du griffon
69001 LYON

Pour ma part je vous dis à bientôt pour un nouvel article ! ;)
Bisous mes petits choux !
Aurel.


2 commentaires:

  1. J'adore le concept! Vraiment excellent! Je lui souhaite beaucoup de succès!

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  2. Pas facile de se lancer, mais l'idée est séduisante ! Tu en parles très bien, je partage ton coup de coeur ... Bonne chance à lui pour la suite !

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